
Nous avons tous entendu cette même phrase encore et encore… Et elle dit vrai !
S’associer à 50/50, c’est risquer la paralysie de la société en cas de mésentente.
Pourtant, ces derniers temps, je rencontre des « couples » d’associés qui ne jurent que par le 50/50 :
🔹 Ces 2 femmes qui ont écouté leur avocat et se sont associées à 45/55 puis à 49/51 sans arriver à trouver l’équilibre qu’elles souhaitaient. Depuis qu’elles sont à 50/50, elles disent avoir enfin trouvé le mode de fonctionnement qui leur convient ?!
🔹 Même histoire pour ce duo de consultants dans la finance qui passent leur temps à déconseiller le 50/50 mais ne se voient pas fonctionner autrement entre eux !
🔹 Cette semaine, j’ai accompagné des créateurs dans la rédaction de leur 𝗽𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗱’𝗮𝘀𝘀𝗼𝗰𝗶é𝘀.
Même discours : ils n’envisagent pas de créer leur société sans se répartir les tâches, le capital et les rémunérations de manière strictement identique.
Mon argument : même avec le meilleur pacte d’associés au monde (si, si, c’est possible !), il ne sera jamais efficace à 100% du fait de leur 50/50.
Leur réponse : on en a pleinement conscience mais… notre association n’est pas basée uniquement sur le business. On y met aussi nos 𝘃𝗮𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗮𝗴é𝗲𝘀 de respect, de bienveillance et de convivialité et, en cas de mésentente, on espère bien que ces valeurs nous permettront de trouver une solution sans avoir à sortir l’artillerie lourde (aka « THE » pacte).
La solution 𝗰𝗼𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗶𝘁𝗲 ensemble : rédiger un pacte d’associés sur-mesure pour :
1️⃣ 𝗙𝗶𝘅𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗿è𝗴𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗳𝗼𝗻𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 (pas uniquement les limitations de pouvoirs : on parle aussi investissement de chacun et… congés !)
2️⃣ 𝗚é𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝗿𝘁𝗶𝗲𝘀 parce qu’ils ne sont pas à l’abri l’un comme l’autre d’aspirer un jour à autre chose ou… de ne plus se supporter
3️⃣ Mais aussi et surtout 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲𝗿 𝗰𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗺𝗲𝘂𝘀𝗲𝘀 𝘃𝗮𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗮𝗴é𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗰𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗶𝗹𝘀 𝘀’𝗮𝘀𝘀𝗼𝗰𝗶𝗲𝗻𝘁 (le fameux « WHY » de Simon Sinek)
Bien sûr, il y a des clauses que l’on retrouve systématiquement dans les pactes (on ne va pas réinventer l’eau chaude) mais il est primordial que le pacte soit coconstruit avec les associés et qu’il traduise les règles du jeu qu’ils ont fixées.